Haut-Val de Bagnes, Joyau de nature et de liberté
Au cœur du Valais, le Haut-Val de Bagnes offre une multitude de découvertes, composée autant de trésors de la nature que de vestiges de la présence humaine. Une Zone Protégée qui devrait se doter bientôt de projets de sensibilisation à l’environnement et de tourisme doux.
TEXTE & PHOTOS : François Perraudin
Verbier abrite trente mille personnes au cœur de l'hiver. On ignore par contre que l’immense commune de Bagnes héberge aussi un petit millier de bouquetins et presque autant de chamois; sans parler des marmottes qui hibernent dans leur terrier et des lièvres variables, invisibles puisque blancs comme neige ou bruns comme l’herbe. En amont du village de Lourtier, cette vallée est fort bien protégée par un terrain escarpé parcouru d’avalanches; ne s’y aventure que le montagnard avisé. Mais dès la belle saison, ce vaste espace de liberté offre au randonneur persévérant une quantité inépuisable de trésors de la nature et presque autant de traces de son exploitation par les paysans d’hier et d’aujourd’hui.
Citons le sentier des chamois qui offre le reflet sibyllin du massif des Combins (4314m) dans le lac de Louvie; la cabane Chanrion, tout au fond de la vallée, où les roches vertes datent de la nuit des temps et où se cache encore l’interminable glacier d'Otemma. On doit marcher toujours plus loin pour aborder ses glaces qui disparaissent par ce climat fiévreux. Le randonneur peut y croiser le vététiste que la vue arrière du barrage de Mauvoisin rempli d'eau saura surprendre et peut-être inquiéter. Répertorié à l'inventaire fédéral de protection du paysage, le haut val de Bagnes a aussi de quoi épater celui qui s’intéresse à l’histoire des vallées alpines. Des écuries habilement dissimulées dans le terrain hébergent encore des vaches de la race d'Hérens sous de solides voûtes de pierres sèches.
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